« La poésie est un jeu 
         
         dangereux », dit Hölderlin ; c’est vrai si on en déduit qu’à 
         
         la différence de la prose qui est construction, la poésie comme le jeu est 
         
         émotion spontanée de l’âme. Tout le monde veut voir dans ses yeux de neige 
         
         le feu de ses secrets les plus intimes. La poésie, ange déchu, est un 
         
         spectre qui entraîne dans ses courses dolentes les blessures profondes 
         
         d’un monde réduit au silence par la violence. Depuis les vertes et vastes 
         
         forêts de l’Amazonie brésilienne, jusqu’au dernier réduit de l’horizon 
         
         ibéroaméricain, la poésie est un fleuve de lumière, d’étoiles et de 
         
         nostalgies. Elle perdure dans les coins de la dernière patrie blessée, 
         
         dans les draps d’une femme à la beauté polyglotte et dans le visage d’un 
         
         enfant qui agonise de faim dans les pays occupés et exploités. Elle nous 
         
         chante son désir ardent et son destin, ses espérances et ses tristesses. 
         
         C’est une arche d’or dans les cendres de l’abandon.
       
       Se souvenant au bord de l’énigmatique et sacré 
        
        lac Titikaka, le Tahuantinsuyo, empire des quatre états des Incas de 
        
        Cusco ; avec Chinchaysuyo au nord-est jusqu’à toucher le fleuve 
        
        Ancasmayo à Pasto, en Colombie ; Antisuyo au nord-est des vallées 
        
        subtropicales de la forêt amazonienne ; Contisuyo au sud-est, 
        
        jusqu’au territoire bolivien et Tucumán au nord de l’Argentine. La poésie 
        
        de ce temps souffre aussi de la vie misérable des runes ou mitimaes, 
        
        considérés comme gens vulgaires, mortier de l’empire, soumis aux travaux 
        
        obligatoires des mines, système de travail collectif, et les Yanaconas ou 
        
        Yanakunas, domestiques issus des nations conquises.
       
       EN BOLIVIE, terre des beaux sommets 
        
        enneigés : Sajama, Yllampu, Illimani, Mururata, Huayna Potosí et l’un 
        
        des endroits les plus beaux du monde, le Salar de Uyuni, la poésie dut 
        
        attendre le romantisme pour trouver le poète Ricardo José Bustamente 
        
        (1821-1886) avec des œuvres comme « Amérique hispanique 
        
        libérée ». Le modernisme avec le poète Ricardo Jaimes Freyre 
        
        (1872-1933) : « Castalia bárbara », entre autres 
        
        recueils. Le chantre des hauts-plateaux Franz Tamayo (1879-1956) : 
        
        « Balada de Claribel », « Scherzo de 
         
         Primavera », « Nuevos Rubayat », 
        
        « Adonais », « La Prometheida », 
        
        « Las Oceánica », « Epigramas Griego ». 
        
        Gregorio Reynolds (1882-1947) : « El cofre de 
         
         Psiquis », « Horas turbias », 
        
        « Illimani ». Guillermo Viscarra Fabre (1900). Raúl Otero 
        
        Reiche (1905). Les contemporains : Oscar Cerruto. Fernando Ortiz Sanz 
        
        (1914). Jaime Sáenz (1921-1986) : « La muerte por el 
         
         tacto », « Como una luz », « Eres visible ». Oscar Alfaro (1921-1963). Jaime Choque Mata(1927). Jesús 
        
        Urzagasti(1941) : « Alabanza No. 2 al Gran Chaco ». Carlos Franck (1922) : « Bella por 
         
         el cobalto », « Nunca sé dónde voy pero siempre 
          
          llego ». Jorge Suárez. Pedro Shimose. Eduardo Mitre. Blanca 
        
        Wiethüchter. Humberto Quino. Anibal Crespo Ross. Juan Carlos Orihuela. 
        
        Jaime Taborga. Vicky Ayllón. Rubén Vargas. Juan Cristobal Maclean. Rodolfo 
        
        Ortiz et Jessica Freudenthal.
       
       Amérique du Sud, Amérique ibérique, Amérique 
        
        hispanique, Indo-Amérique : lumière naissante de la grande poésie de 
        
        notre temps, signe astral qui s’appuie sur les vestiges splendides d’une 
        
        culture antique : aztèque, maya, aymara, quechua, guarani et le hamac 
        
        tropical, métis, sensuel et suant où respirent des yeux indiens, caraïbes, 
        
        mulâtres, amazoniens et créoles, jusqu’au soleil qui illumine les 
        
        altitudes et les longitudes du vertige, jungles brisées, angoissantes, 
        
        étroites, profondes et escarpées, et la faune innombrable de nos latitudes 
        
        en harmonie avec une flore qui échappe à toute classification en raison de 
        
        sa diversité et de son abondance, où l’oeil de l’homme, le condor, 
        
        l’aigle, le tigre, le jaguar, le flamand, le cerf des marais, le toucan, 
        
        l’anaconda, admirent la splendeur de la nouvelle graine qui croît comme 
        
        les sapins, les bouleaux, les fougères, les palmiers tropicaux, les pins, 
        
        les peupliers, les saules, les magnolias, les orchidées de l’Amazone et 
        
        l’anthurium rouge de la Martinique.
       
       La poésie est aussi la fille des déserts du 
        
        Nord, témoin du serpent bicéphale dévoreur d’hommes et de rêves. Ce n’est 
        
        pas la dorsale du coquillage de Delphes, c’est la lèvre de la fleur de 
        
        l’automne, flèche des sirènes. Ses rythmes contiennent toutes les 
        
        langues : langues à la prononciation libre, ouverte à sa musique 
        
        intérieure. Voix, styles, époques, éléments, signes, tonalités et sons 
        
        différents. C’est cette petite lumière matinale, flamme d’une chandelle 
        
        dans la cabane de la jungle obscure, symboles du lever et de la nuit. 
        
        C’est le paysage et l’ombre où naissent la lumière et la couleur qui 
        
        remplissent les yeux pour apercevoir la difficile progression du mystère. 
        
        Dans ce vaste horizon, on produit LA BELLE POESIE BRESILIENNE qui 
        
        traverse les distances et les sons, comme celle du poète Itabira, Minas 
        
        Gerais, Carlos Drumond de Andrade (1902), avec sa bombe : 
        
        « ...que es una flor de pánico... », « Sentimento 
         
         do mundo », « La rosa del pueblo ». Autres 
        
        grands : João Cabral de Melo Neto (1920-1999) : Thiago de Melo 
        
        (1926) : « Estatutos del hombre » et 
        
        « Silencio y palabra ». Vicente de Carvalho 
        
        (1866-1924) : « Pequenino Morto ». Le poète de 
        
        Río Vinícius de Moraes (1913-1980), compositeur, interprète et diplomate, 
        
        auteur de « Balada dos mortos do campo de concentração », 
        
        « Recital de Mulher », « Rosa de 
         
         Hiroshima » et « Para vivir un gran amor ». 
        
        Autres poètes : Alfonso Avila. Haroldo de Campos. Alfonso Romano de 
        
        Sant’Anna. Marcio Sampaio. Elmo de Abreu Rosa. Paulo Mendes Campos. 
        
        Palmira Ayala. Antonio de Miranda. Nina Reis et José Gerardo Neres. 
        La poésie brésilienne a 
        
        plusieurs origines : poètes qui témoignent de leur temps, 
        
        dénonciations et sentences, témoins du présent et de l’avenir ; comme 
        
        l’Amazone qui reçoit la coulée de plus de mille fleuves, ils sont aussi 
        
        les chantres de la grande et noble poésie ibéroaméricaine, depuis 
        
        ceux qui appartinrent aux courant de l’Arcadie, romantisme, nationalisme 
        
        romantique, parnasse, symbolisme, modernisme, avant-gardes, indigénisme et 
        
        tant d’autres présences jusqu’à la poésie brésilienne de notre temps.
       
       LA POESIE ARGENTINE semble venir, par 
        
        une image unique en son genre, de la Terre de feu en Patagonie, jusqu’à 
        
        l’Aconcagua. En 1602, parut le poème « La Argentina », de 
        
        Martín del Barco Centenera (1544-1605). Autres poètes : Luis José de 
        
        Tejeda : « Coronas líricas » et « El 
         
         peregrino en Babilonia ». Leopoldo Lugones (1874-1938). Oliverio 
        
        Girondo (1891- 1967). Macedonio Fernández (1874-1952). Jorge Luis Borges 
        
        (1899-1986), considéré comme un des poètes les plus importants et des plus 
        
        innovateurs de la littérature latino-américaine et universelle du XXe 
        
        siècle. Alfonsina Storni (1892-1938). Julio Cortazar (1914). Roberto 
        
        Juarroz (1914) : « Poesía vertical ». Emma de 
        
        Cartosio : « Madura soledad », « El arenal 
         
         perdido ». Juan Gelman (1930) : « Violín y otras 
          
          cuestiones », « El juego en que andamos », 
        
        « Velorio del solo y Gotán ». Rubén Tiziani : 
        
        « El cuerpo todo ». Autres poètes : César Fernández 
        
        Moreno. Alejandra Pizarnik. Saúl Yurkievich. Noé Jitrik. Daniel Malaca. 
        
        Diana Bellessi. Manuel Lozano. José Carlos Orihuela. Carlos Barbarito. 
        
        Silvia Longoni. Cristina Castello. Gabriel Impaglione. Gabriela Bruch. 
        
        Luis Ricardo Furlan. Ana Guillot. Olga Lonardi. Anamaría Mayo. Juan 
        
        Pomponio et Silvia Spinazzola.
       
       LA POESIE CHILIENNE, depuis La 
        
        Araucana d’Alonso de Ercilla (1533-1594), qui lutta pour la conquête 
        
        du Chili, nation des cordillères enneigées et du désert. Gabriela Mistral 
        
        (1889-1957). Vicente Huidobro (1893-1948). Pablo de Rokha (1894-1968). 
        
        Pablo Neruda (1904-1973), à qui, à l’occasion de son centenaire, un groupe 
        
        de poètes dirigé par José Gerardo Neres consacra un hommage sous le 
        
        patronage de l’Unesco, réunissant dans un site Internet les textes de plus 
        
        de mille poètes de trente-sept pays. Autres poètes : Juvencio 
        
        Valle (1900). Nicanor Parra (1914). Gonzalo Rojas (1917) : 
        
        « La miseria del hombre, Fragmentos y contra la muerte ». 
        
        Violeta Parra (1917-1967). Fernando Alegría (1918) Miguel Arteche (1926). 
        
        Rolando Cárdenas (1933) : « En el invierno de la 
         
         provincia ». Jorge Teillier (1936) : « Poemas para 
          
          René Guy Cadou ». Elías Letelier. Genaro Albaíno. Jorge Alvarez. 
        
        Raúl Zurita, Andrés Urzua de la Sota et Luis Arias Manzo.
       
       LA POESIE URUGUAYENNE, terre ondulante 
        
        de lames poétiques sans sommets jusqu’à Paysandú et ses 
        
        lagunes : La noire, celles des morts. Grande culture charrúa qui vit 
        
        naître Julio Herrera y Reissig (1875-1910). Mario Benedetti (1920) : 
        
        « Habanera », « Solo mientras tanto », 
        
        « Consternados rabioso ». Le comte de Lautréamont, 
        
        franco-uruguayen : « Les Chants de Maldoror ». Dans 
        
        le courant avant-gardiste, la poétique moderniste avec l’oeuvre érotique 
        
        de Delmira Agustini et la sensuelle de Juana de Ibarbourou, appelée Juana 
        
        de América, Juana de la Naturaleza, comme elle aimait s’appeler elle-même. 
        
        Milton Schinca (1926) : « Aldeas de Vietnam ». 
        
        Autres poètes : Idea Vilarino : « Playa 
         
         Girón ». Amanda Berenguer : 
        
        « Circunstancia ». Ida Vitale : 
        
        « Pesadilla ». Saúl Yacovski : « Comprueba 
         
         tu fuego » et Roberto Bianchi.
       
       LA POESIE PARAGUAYENNE : Elvio Romero (1927-2004) qui rendit son dernier 
        
        souffle au matin du 19 mai à Buenos Aires, à l’âge de 78 ans, avec ses 
        
        souvenirs des fleuves Pilcomayo et Paraná, s’éternisant maintenant son 
        
        anthologie « Contra la vida quieta ». Autre des grands 
        
        absents de cette année, Augusto Roa Bastos (1917-2005) : « El 
         
         ruiseñor de la aurora y otros poemas ». Miguel Ángel Fernández 
        
        (1938) : « Oscuros días », « Los círculos 
         
         vacíos ». Roque Vallejos (1943) : « Pulso de 
          
          sombras » et « Los arcángeles ebrios ». Autres 
        
        poètes : Francisco Pérez-Maricevich et Miguel Ángel Fernández.
       
       LA POESIE PERUVIENNE, (Pérou, terre de 
        
        Machu Pichu et du Chavin de Huantar), de guayacanes, géraniums, 
        
        eucalyptus, chênes, gardénias, calandres et mouettes. Cristóbal de Molina, 
        
        le cuzqueño : « Fábulas y ritos de los incas » (1573). José Santos Chocano (1875-1934) : « Alma América). José María Eguren (1874-1942). César Vallejo (1892-1938) : 
        
        « Los heraldos negros », « Trilce » et 
        
        « Poemas humanos ». Washington Delgado (1927) : 
        
        « Destierro por vida ». Javier Heraud (1942), le poète 
        
        soldat asassiné par l’armée en 1963 à 21 ans, au milieu du fleuve Madre de 
        
        Dios, face à la ville de Puerto Maldonado. Ses livres : « El 
         
         viaje », « Estación reunida », « Poemas 
          
          de la tierra », « Viajes imaginarios », « El 
           
           Río » et « Explicació ». Autres poètes : 
        
        Severo Sarduy (1937-1993). José Watanabe. Carlos Garrido Chalén. Frank 
        
        Otero Luque. Anthony James Ramos Vargasy. Samuel Brèjar, résident en 
        
        France et directeur des revues « Rimbaud Revue » et 
        
        « Neruda Internacional ».
       
       LA POESIE EQUATORIENNE, comme d’autres, 
        
        vient de l’époque préhispanique de la civilisation inca, unie au 
        
        Chimborazo, la Sultana de los Andes. Les premiers poètes de la colonie au 
        
        XVIIe siècle. Jacinto de Evia (1629- ?). Le XVIIIe : Juan 
        
        Bautista Aguirre (1725-1786). José Joaquín de Olmedo (1780-1847) : 
        
        « Victoria de Junin ». Autres poètes : Miguel Donoso 
        
        Pareja. César Dávila Andrade. Edgar Ramírez Estrada. Jacinto Romero 
        
        Espinoza. Hugo Salazar Tamariz. Jorge Enrique Adoum. Carlos Arauz. Jorge 
        
        Torres Castillo. Agustín Yulgarín. Marieta Cuesta. Sara Beatriz Vanegas 
        
        Covena et Fernando Cazón Vega.
       
       Dans LA POESIE COLOMBIENNE, où l’on 
        
        sent encore le murmure de la jungle et le tonnerre forestier, l’odeur du 
        
        frêne, le saule, les hortensias, le cyprès et le marabout : Juan de 
        
        Castellanos : « Elegías de varones ilustres de 
         
         Indias » (1589). José Asunción Silva (1865-1896). Julio Flórez 
        
        (1867-1930). Porfirio Barba Jacob (1883-1942). José Eustasio Rivera 
        
        (1888-1928). Carlos Martín (1914).
        La grande Cordillère des Andes 
        
        traverse cette nation qui touche les ailes des Antilles. Avec le temps 
        
        naissent d’autres poètes colombiens : Álvaro Mutis (1923) : 
        
        « La balanza », « Los elementos del 
         
         desastre », « Los hospitales de ultramar » et 
        
        « Los trabajos perdidos ». Le poète de la petite 
        
        Pampelune. Jorge Gaitán Durán (1924-1962), mort dans un accident 
        
        aérien : « Insistencia en la tristeza », 
        
        « Presencia del hombre ». Carlos Castro Saavedra. José 
        
        Pubén, J. Mario. Manuel Hernández B. William Agudelo et Bella Clara 
        
        Ventura.
       
       LA POESIE VENEZUELIENNE, à suivre comme 
        
        un écho blessé dans l’univers de la carte géographique, entre les cèdres, 
        
        le gui, bromelias et brumes : le poème épique de Jorge de Herrera. 
        
        Andrés Bello (1781-1865) écrivain, politicien, grammairien et poète 
        
        néoclassique à la versification soignée : « A la agricultura 
         
         de la zona tórrida », « La oración por todos ». 
        
        Guillermo Valencia (1873-1943). José Antonio Ramos Sucre (1890-1930). 
        
        Andrés Eloy Blanco (1896-1955poète, conteur, dramaturge, journaliste, 
        
        biographe, orateur et essayiste : « El solitario de Santa 
         
         Ana » et « Walkyria ». Miguel Otero Silva 
        
        (1908-1985) : « Agua y cauce ». Vicente Gerbasi 
        
        (1913-1992), figure centrale du groupe Viernes ; sa plénitude 
        
        poétique apparaît en deux moments significatifs : « Mi 
         
         padre, el inmigrante » et « Los espacios 
          
          cálidos ». Meira Delmar (1921-) : « Secreta 
           
           isla », « Alba de olvido », « Encuentro », 
           
           « Verdad del sueño. Fernando Paz Castillo : « Dios, 
            
            el alma, la muerte ». Autres poètes : Luis Pastori. Juan 
        
        Calzadilla, Edmundo Aray. Ludovico Silva. Mary-Lu Sanes. Irene Flores. 
        
        Jaime López Sanz. Josefina Calles. Antonieta Valentina Bustamante. 
        
        Wilfredo Carrizales. Luis Gilberto Caraballo et Daniuska González 
        
        González.
       
       POESIE PANAMEENNE : Darío Herrera 
        
        (1870-1914) : Ricardo Miró (1883-1940) : Rogelio Sinán 
        
        (1904-1994). Autres poètes : Diana Morán. Ramón Oviedo. Bertalicia 
        
        Peralta et Dimas Lidio Pitty.
       
       POESIE COSTARICAINE : Aquileo 
        
        Echeverría (1866-1911), ami de Rubén Darío, avec qui il collabora à la 
        
        revue La Unión d’El Salvador, en 1884. Jorge DeBravo (1938-1967 : 
        
        « Nosotros los hombres ». Autres poètes : Alfonso 
        
        Chase. Laureano Albán. Ana Antillón et Marco Aguilar.
       
       POESIE NICARAGUAYENNE : Rubén 
        
        Darío (1867-1916). Joaquín Pasos (1915-1947). Pablo Antonio Cuadra (1912). 
        
        Ernesto Cardenal (1925- ). María Amanda Rivas : 
        
        « Emergiendo ». Carlos Martínez Rivas : « La 
         
         insurrección solitaria ». Autres poètes : le poète de la 
        
        vallée de Matapalos, Estelí, José Leonel Rugama Rugama, (1949), qui mourut 
        
        dans un combat contre la garde somosienne. Gioconda Belli. Beltrán 
        
        Morales. Vidaluz Meneses : « Raíces que rompen el 
         
         tiesto ».
       
       POESIE SALVADORIENNE, baume de cèdre, 
        
        kaoba, bâton de rose, fils et tissus de coton, odeur de café dans la 
        
        montagne mère des Andes centroaméricaines : Roque Dalton 
        
        (1933) : « El gran despecho ». Alfonso Quijada 
        
        (1940) : « Sagradas Escrituras ».
       
       En HONDURAS, terre des Garífunas, la 
        
        poésie de Roberto Sosa (1930). Oscar Acosta. Rigoberto Paredes ; 
        
        tributaires comme le fleuve Ulua del Caribe et habitants des montagnes de 
        
        Comayagua et du Merendón. Autres poètes : Claudio Barrera. Clementina 
        
        Suárez. Alexis Ramírez. José Luis Quesada. Ricardo Maldonado. Horacio 
        
        Castellanos Moya et Franzisco Yutzil Azuela Erazo, 
        
        hondureño-mexicano.
       
       POESIE GUATEMALTEQUE, terre sacrée du 
        
        Popol Vuh, du lac Atitlán, de la cordillère des Cuchumatanes, du Petén, de 
        
        l’acropole de Tikal et des volcans Tajumulco et Tacaná, avec ses fleuves 
        
        Motagua, Usumacinta et de la Pasión y sa belle stèle de Quiriguá et son 
        
        quetzal, masque de Chichicastenango et sa culture quiché. Estela 
        
        Kaminaljuyú. Luis Cardoza y Aragón (1901-1992) : 
        
        « Soledad ». Alaide Foppa (1911-1981). Otto René 
        
        Castillo, poète soldat mort en combattant les FAR, en l967 : 
        
        « Viudo de mundo ». Marco Antonio Flores (1937) : 
        
        « La voz acumulada » et « Muros de luz » 
        
        et Raúl Leiva.
       
       POESIE BELIZIENNE : bois de 
        
        palisandre, citriques et créoles. Poètas : Evan X Hyde (1947). Edison 
        
        Coleman : « Esta es mi tierra ». Le poème créole 
        
        « Dis da me » de Phillip Lewis. En anglais, de Milton 
        
        Arana : « Birth of a nation ». Leroy Young, poète 
        
        créole et rasta : « The Grandmaster ». La nouvelle 
        
        poésie de Belize : « Generation X » (1999) et 
        
        « Made in Pink Alley » (1999). Amado Chan, poète 
        
        bilingue, d’ascendance hispanique et orientale : « Speak to 
         
         Me háblaME » (1999), « Make de Monarch Blusa » (2001), poésie de tradition anglaise espagnole.
       
       LA POESIE MEXICAINE : Chilam 
        
        Balam, livre sacré maya, Yucatán, est un monument de la littérature 
        
        indigène de notre Amérique. México-Tenochtitlán, la vallée de Anahuac, les 
        
        atlantes de Tula, avec leur cordillère néo-volcanique et son plateau, ses 
        
        volcans Orizaba, Popocatepetl et Iztaccihuatl ; massifs et montagnes 
        
        des Chiapas. Olmecas, zapotecas, chichimecas, le Tajín et le Monte Albán, 
        
        Oaxaca. Les náhuatl. Treize poètes du monde aztèque. Le plus important est 
        
        le mythique poète roi Nezahualcóyotl (1402-1472). Il y a aussi de 
        
        nombreuses compositions en náhuatl, la plupart de la période mexicaine 
        
        aztèque, dans les genres : cuícatl ou chants ; teocuícatl 
        
        ou chants divins ; xochicuícatl ou chants 
         
         fleuris ; icnocuícatl ou chants de la pensée ; 
        
        cuecuechcuícatl ou chants érotiques ; huehtlahtolli ou discours de l’ancienne parole ; teotlahtolli ou discours 
         
         religieux ; ihtoloca ou narrations historiques et 
          
          légendaires. La littérature náhuatl, langue des astres, est riche de 
        
        belles métaphores et dotée d’une grande variété d’expression.
       
        
       « Ainsi Nezahualcóyotl s’entretenait en 
        
        jouant,
        mais, une fois, il tomba à l’eau.
        Et on dit que l’en 
        
        sortirent
        Les hommes-hiboux, les magiciens ;
        Ils vinrent le 
        
        prendre, l’emmenèrent
        Là-bas, au Poyauhtécatl,
        La montagne du 
        
        seigneur de la brume... »
        Nezahualcóyotl
       
       Bernardo de Balbuena (¿1561 ?-1627). 
        
        Soeur Juana Inés de la Cruz (1651-1695). Juan Valle (1838-¿1865 ?). 
        
        Salvador Díaz Mirón (1853-1928). Manuel José Othón (1858-1906). El Duque 
        
        Job, Manuel Gutiérrez Nájera(1859-1895). Amado Nervo (1870-1919). José 
        
        Juan Tablada (1871-1945). Enrique González Martínez (1871-1952). Rafael 
        
        López (1873-1943). Ramón López Velarde (1888-1921). Alfonso Reyes 
        
        (1889-1959). José Gorostiza (1901-1973) : « Muerte sin 
         
         fin ». Jorge Cuesta (1903-1942). Xavier Villaurrutia (1903-1950). 
        
        Gilberto Owen (1905-1959). Octavio Paz (1914-1998) : « Piedra 
         
         de sol ». Efraín Huerta (1914-1982). Alí Chumacero (1918). 
        
        Margarita Paz Paredes(1921). Rubén Bonifaz Nuño (1923). Rosario 
        
        Castellanos (1925-1974). Jaime Sabines (1926-1999). Tomás Segovia (1927). 
        
        Autres poètes : José Carlos Becerra (1936-1970). Francisco Cervantes 
        
        (1938). José Emilio Pacheco (1939). Homero Aridjis (1940). Jaime 
        
        Labastida. Juan Bañuelos. Oscar Oliva. Raúl Garduño. Eduardo Lizalde. Hugo 
        
        Gutiérrez Vega. Francisco Azuela (1948) : « El 
         
         Maldicionero », « El Tren de Fuego », 
        
        « Son las cien de la Tarde », « Ángel del Mar de 
         
         mis sueños » « Antología poética : un recorrido 
          
          interminable 1972-2005 » et un CD-Rom en six langues : 
        
        « Les Printemps des poètes ». Telma Nava. Ramón Iván 
        
        Suárez Caamal. Alejandro Aura. David Huerta. Elsa Cross. Humberto Garza. Benjamín Valdivia. Antonio Leal. Jeannette Clariond. Lina Zerón. 
        
        José Ángel Leyva et Demetrio Vázquez Apolinar.
       
       L’AMERIQUE CENTRALE isthmique annexée 
        
        par le Mexique, Panama et la Colombie, l’Amérique centrale insulaire, 
        
        composée par les Antilles : Cuba, L’Espagnole, la Jamaïque et Puerto 
        
        Rico, les petites Antilles : les îles de Barlovento et de Sotavento. 
        
        Là se trouve la mer Caraïbe qui est la méditerranée américaine. Océan 
        
        Pacifique, Golfes et Océan Atlantique jusqu’à l’orée de la poésie 
        
        espagnole et portugaise..
       
       LA POESIE CUBAINE : José María 
        
        Heredia (1803-1839) : « En el Teocalli de Cholula » 
        
        et « A Niágara ». José Martí (1853-1895).Nicolás Guillén 
        
        (1902-1989). José Lezama Lima (1910-1976). Roberto Fernández Retamar 
        
        (1930). Carlos Manuel Puebla, poète et compositeur révolutionnaire du 
        
        golfe de Guacanayabo (1917-1989) : « Juglar de la Era 
         
         Moderna » « El Cantor de la Revolución », autor 
        
        de « Hasta siempre Comandante ». Cintio Vitier 
        
        (1921-) : « Vísperas », Nupcias », 
         
         « Epifanía ».Autres poètes : Luis Felipe Rojas. 
        
        Rigoberto Rodríguez Entenza et Alfredo Saladívar.
       
       POESIE DE LA REPUBLIQUE 
        
        DOMINICAINE : Salomé Ureña de Henríquez (1850-1897). Pedro 
        
        Henríquez Ureña (1884-1946). Manuel del Cabral (1907-1999), sa poésie 
        
        afro-antillaise dans « Doce poemas negros » et 
        
        « Trópico negro », avec le cubain Nicolás Guillén sont 
        
        les représentants de la poésie noire. Pedro Mir (1913-2000).
       
       L’ECRIVAIN PORTORICAIN René Marqués 
        
        affirme son nationalisme face à l’hégémonie des USA dans « La 
         
         víspera del hombre » (1962). Marcos Rodríguez-Frese : « Todo el hombre ». Rosario Ferré. Reynaldo Marcos Padua 
        
        et Jaime Carrero.
       
       POESIE HAÏTIENNE : entre combats 
        
        de coqs et comme partie des Antilles, Claude McKay. Derek Walcott 
        
        (1930) : « Otra vida », « Uvas de 
         
         mar », « El reino de la manzana estrellada », « El viajero afortunado », 
        
        « Verano », « El testamento de Arkansas » et « Omeros ».
       
       POESIE ESPAGNOLE : Miguel de 
        
        Cervantes Saavedra (1547-1616), considéré comme une des figures 
        
        fondamentales de la littérature universelle, ainsi que son roman 
        
        « Don Quijote de la Mancha ». Rodrigo Díaz de Vivar, 
        
        connu comme le Cid, auteur de « Cantar de mío Cid » (écrit aux environs du XIIIe siècle). Juan Ruiz (c. 1283-c. 1350), connu 
        
        comme l’archiprêtre de Hita, auteur de « El buen amor ». 
        
        Gonzalo de Berceo (1198 ?-1264 ?), poésie libertine et 
        
        vagabonde. Autres poètes : Íñigo López de Mendoza, marquis de 
        
        Santillana. Juan de Mena. Jorge Manrique : « Coplas a la 
         
         muerte de su padre ». Garcilaso de la Vega (c. 1501-1536). 
        
        Francisco de Quevedo y Villegas. Lope de Vega. Antonio Machado (1875-1939) 
        
        et son frère Manuel. Miguel Hernández : « El rayo que no 
         
         cesa ». Pedro Salinas (1891-1951) : « La voz a ti 
          
          debida ». Vicente Aleixandre (1898-1984). Rafael Alberti 
        
        (1902-1999). León Felipe. Manuel Altolaquirre (1905-1959). Blas de Otero 
        
        (1916-1979). Luis Ríos. Félix Grande(1937 ). Clara Janés (1940) : 
        
        « Las estrellas vencidas », « Límite 
         
         humano », « En busca de Cordelia », 
        
        « Poemas rumanos » Antología « personal » 
        
        « Vivir », « El libro de los pájaros » 
        
        « Arcángel de sombra », « Los secretos del 
         
         bosque ». Angela Reyes. Manuel Quiroga Clérigo et Juan Ruiz de 
        
        Torres.
       
       POESIE PORTUGAISE : Luís Vaz de 
        
        Camões (c. 1524-1580), un des plus grands poètes, son chef-d’oeuvre, 
        
        « Os Lusiadas » (Les Lusiades, 1572), est considéré comme 
        
        le grand poème épique portugais. Almeida Garrett, son recueil érotique 
        
        « Fólhas Caídas ». Fernando Pessoa (1888-1935) et Miguel 
        
        Torga, pseudonyme de Adolfo Correia da Rocha.
       
       J.J. Parreira. Luisa Ribeiro. La Editora 
        
        Universitaria de Lisboa a publié le livre de poésie contemporaine 
        
        « Um Mundo no Coraçao », du poète français Jean-Paul 
        
        Mestas, édition bilingue 2002 en portugais et en français qui réunit 82 
        
        poètes de 57 pays, dont moi-même.
       
       Si intimiste soit-elle (roman, conte, essai) 
        
        la prose recourra toujours à l’argument, c’est son essence. La poésie 
        
        rejette l’argument, même si elle intègre la labeur et les sentiments 
        
        humains.
       
       Telle cette poésie ou phrase 
        
        poétique :
       
        
       « Oh, Hélène
 donne-moi l’immortalité
 dans 
        
        l’étreinte »
       
        
       (Carlos Franck)
       
       Voici toute l’histoire, toute la culture, la 
        
        mythologie que le monde occidental a reçue de la Grèce. La beauté 
        
        originelle d’Hélène, l’immortalité et l’amour dans l’étreinte de la 
        
        fraternité humaine. La poésie est lumière immédiate comme l’éclair qui 
        
        illumine les ténèbres.
       
       Il est inévitable de n’avoir pas tout dit. 
        
        Mais on a parlé des poètes et des circonstances de l’héritage, de la 
        
        culture, la profondeur et la latitude qui ont submergé. Beaucoup de ces 
        
        poètes ont contribué à faire de la poésie une des plus grandes richesses 
        
        du panorama hispano-américain du XXe siècle, et comme je l’ai écrit dans 
        
        mon prologue au livre « La noche oscura » de l’écrivain 
        
        bolivien Pablo Mendieta : les oiseaux volent toujours plus haut en 
         
         accord avec la direction des vents.
       Francisco Azuela
       
      
Un deuxième numéro HISPANOS DE AMERICA, en 2006, témoignera de l’avancée des travaux... et de l’engouement suscité par cette tentative de rapprochement d’une Amérique aux sangs mêlés dont Francisco AZUELA témoigne dans son excellente Rotonda de los gatos ilustres.